Publier le : 02 September, 2022

L’organisation MCBF mène une lutte « héroïque »

Obtenir une Afrique sans frontières et un seul et unique État pour tout le continent, telle est la grande ambition qui anime l'organisation "Marche Conakry-Bamako pour la Fédération (MCBF)". Elle l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse qu’elle a animée jeudi, aux Studios Kirah en banlieue de Conakry. Voir la photo ci-dessous.

Selon l'organisation, la légitimité de sa lutte panafricaine se justifie par l’histoire que partagent la Guinée et le Mali tous issus de l'empire du mandingue. Mais mieux, ils partageaient avant la colonisation presque la même culture et les mêmes terres.

Pour faire sauter cette barrière entre les pays africains et amorcer un véritable développement de ces États, l'organisation MCBF sollicite la création d’une fédération entre le Mali et la Guinée.

D’après le coordinateur général de ladite organisation, Mikhindé Dalindé : « ce sont ces genres d’union qui peuvent sauver l’Afrique ». Pour illustration, il s’est référé à la fédération de la Russie et celle des USA.

« La fédération Mali-Guinée sera un noyau dur pour nous et pour la fédération africaine. Parce qu’il faut commencer par quelque part. On n’est pas obligé d’attendre tout le monde. Pour nous, les deux pays ont beaucoup de choses en commun sur le plan culturel, historique et même politique. Alors, ils peuvent bien constituer une fédération. » espère Mikhindé.

Justifiant leur marche de Conakry à Bamako, le coordinateur de l'organisation MCBF a laissé entendre que : « C’est pour que l’Afrique soit unie que nous avons marché de Conakry jusqu’à Bamako. On avait bougé le 15 mai et nous sommes rentrés à Bamako le 18 juin. Nous avons marché 1 226 kilomètres. Lors de cette marche nous avons constaté que la population à la base est partante pour l’unité. C’est juste que les élites retardent parce qu’eux aussi, elles sont sorties de l’école de l’Europe occidentale. C’est pourquoi, nous voulons que le peuple à la base prenne à bras le corps cette lutte. »

De retour à Conakry, ces marcheurs panafricanistes ont été reçus en audience par le président de la transition guinéenne, Colonel Mamadi Doumbouya. Ce dernier a salué l’initiative avant de promettre d’aller vers cette fédération avec son homologue du Mali, Colonel Assimi Goita.

Pour afficher les premières intentions, des ministres maliens ont assisté à un Conseil de leurs homologues guinéens et qui a été présidé par le Colonel Mamadi Doumbouya. Par la suite, une délégation guinéenne s’est aussi rendue à Bamako pour échanger avec les autorités maliennes sur l’avenir de leurs pays.

L’artiste Salif Keita, membre du Conseil national de la transition (CNT) au Mali est l’un des pionniers de ce projet de fédération. Le chanteur aurait réussi à convaincre les deux chefs d’État Mamadi Doumbouya et Assimi Goita) à qui revient cette lourde responsabilité de fédérer les deux pays. Le projet a été présenté au parlement malien, et il attend l’adhésion de son peuple et celui de la Guinée. C’est pour cela Salif Keita compte sur les jeunes collectifs panafricanistes comme le MCBF et la société civile afin d’impacter les citoyens.

Salif Keita profitera ainsi de la Semaine culturelle au Mali prévue à Kourémalé (la frontière Guinée-Mali) pour conscientiser les citoyens à la nécessité de mettre en place, la fédération.

Ibrahima Soya (SitaNews, Conakry)

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