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Publié : 04 August, 2023

Censure: L'OPROGEM sur une pente glissante?

Désormais, en Guinée, quiconque sort une chanson à contenu jugé "osé" risque de se retrouver face à l'OPROGEM (Office de Protection du Genre, de l'Enfance et des Mœurs). La chanteuse Tenin Diawara est la première à en subir les conséquences. Sa dernière chanson "Goûter" a été retirée du répertoire guinéen. Cependant, cela soulève des débats sur le rôle de l'OPROGEM en tant qu'organe régulateur des mœurs en Guinée. Est-il réellement de son ressort de censurer un artiste ? L'office se trouve-t-il sur un terrain glissant ? Sa décision concernant Tenin Diawara soulève des questions sur son rôle et ses limites en tant qu'organe régulateur des mœurs en Guinée. La censure fait l'objet de discussions et divise les professionnels de la musique en Guinée.

L'OPROGEM a été créé dans le but de protéger le genre, l'enfance et les mœurs en Guinée. Mais est-il de sa responsabilité de réguler la diffusion de chansons de contenus jugés inappropriés ou contraires aux valeurs morales de la société ? Certains estiment cependant que l'OPROGEM abuse de son pouvoir en restreignant la liberté d'expression des artistes.

La censure est un sujet délicat qui suscite des opinions divergentes. D'un côté, les partisans de l'OPROGEM estiment qu'il est nécessaire de protéger la société, en particulier les jeunes, des contenus potentiellement offensants ou préjudiciables. Ils considèrent que la musique, en tant qu'expression artistique, doit respecter certaines normes et valeurs culturelles.

D'un autre côté, les "détracteurs" de l'OPROGEM voient cela comme une atteinte à la créativité et à la liberté artistique. Ils soutiennent que les artistes doivent pouvoir s'exprimer librement, même s'ils abordent des sujets controversés ou utilisent un langage abrupt.

Pour parvenir à un équilibre entre la liberté artistique et la protection des mœurs, certains demandent des critères plus clairs et transparents pour la censure. Ils proposent que le BGDA prenne ses responsabilités en mettant en place un Comité d'écoute.

"Un débat ouvert et constructif serait salutaire pour trouver un juste équilibre entre la protection des mœurs et la promotion de l'expression artistique", suggère une autre catégorie de guinéens. Et vous, qu'en pensez-vous ?

©SITANEWS
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