Thiird en interview en France : « Je suis le meilleur rappeur en Guinée »

Thiird, perçu comme le nouveau porte-étendard du rap guinéen, a généreusement accepté d’accorder une interview à ©SITANEWS au cours de son séjour à Paris. Lisez illico, in extenso le contenu. Exclusif !

Salut Thiird, comment se passe ton séjour en France?

« Mon séjour se passe très bien ! J'en profite pour découvrir la France, établir des relations, enregistrer des morceaux et réaliser des clips. »

Le Festival Urban Made Ouest à Laval, l'as-tu réellement apprécié ? Quelle a été ton expérience ?

« Oui, absolument ! C'était incroyable. C'était mon premier festival en Europe et cela m'a vraiment enthousiasmé. J'ai découvert de nouvelles choses et une approche différente. En Guinée, les têtes d'affiche se produisent généralement en dernier, mais ici c'était différent. Des artistes renommés tels que Franglish et Singuila sont montés sur scène avant nous, et nous avons clos le festival. C'était une expérience unique. De plus, c'était la première fois que je me produisais devant un public majoritairement blanc, ce qui constituait également un nouveau défi pour moi. J'ai vraiment apprécié cette expérience. »

[VIDÉO] Lien important https://www.facebook.com/thirdofficiel/videos

Tu as failli rater ce festival, toi et MC Freshh, mais finalement, vous avez obtenu votre visa à la dernière minute. Comment as-tu vécu ce moment de stress ?

« En effet, nous avons été initialement refusés pour le visa, et je n’avais plus d’espoir. J'avais même commencé à me concentrer sur d'autres activités en Guinée, en oubliant complètement ce voyage. J'avais même commencé à prendre des avances pour des concerts. Donc, j'étais passé à autre chose lorsque nous avons reçu l'appel nous demandant de ramener nos passeports à l'ambassade. Certaines personnes se sont battues pour que nous ne rations pas cette opportunité, et nous leur en sommes très reconnaissants. Cela a été un moment très stressant, mais ça en valait vraiment la peine. »

Arrivé à Paris, on t'a vu traîner avec Ak4seven, le feeling semble bien passer entre vous. Peut-on s'attendre à un gros tube en duo ?

« Oui, un très gros tube. On a déjà fait le son avant que  ne vienne même ici, mais on l’a enregistré à Paris. On espère réaliser le clip très vite.»

En étant en France, as-tu réussi à établir des contacts pour développer ton réseau ?

« Oui, j'ai pu établir quelques contacts, mais je préfère ne pas entrer dans les détails. »

Selon toi, qui est le meilleur rappeur actuel en Guinée ?

« (Rires) Je reste très humble, mais je pense que vous-même savez bien que c'est moi le meilleur rappeur. »

Parle-nous de tes actualités et de tes projets.

« Je voulais initialement sortir mon projet d'ici la fin de l'année, mais nous avons pris la décision de le repousser à 2024. En attendant, nous prévoyons de sortir une série de singles pour continuer à ravir nos fans. »

Quelles sont les nouvelles concernant « Gnamakalah » ? Est-ce que c’est fini pour ce groupe qui a pourtant connu un bon départ ?

« Non, le groupe n'est pas fini. Les membres se portent bien et travaillent sur leurs projets individuels en ce moment. Nous sommes en train de préparer un projet commun, et lorsque le moment sera venu, nous nous réunirons pour le sortir. »

Tes chansons "Gongoly", "9%", "Journal", "Fogo"…, que des tubes. Quel est ton secret ? Pourrais-tu le partager avec nous ? 

« Je ne sais pas comment l'expliquer, mais peut-être que, c'est parce que je réfléchis bien et je connais bien mon public, mais je ne vais pas divulguer mon secret ou ma recette (rires). »

Pour finir, quel souvenir garderas-tu de ton séjour en France ? 

« Je garderai chaque moment en mémoire. C'est la première fois que je vienne ici, et je profite au maximum de chaque minute passée en France. Mais je dois avouer que j'ai de nombreux souvenirs, surtout ceux du festival Urban Made Ouest à Laval, car c'est mon tout premier en Europe. »

Par Sossa Conté 

©SITANEWS, France